Les métiers de l’argent au cœur des débats
Pour sa troisième édition, la semaine de la microfinance a connu la présence de Son Excellence Monsieur le Vice-Président de la République du Burundi, Bazombanza Prosper. Le Réseau des Institutions de Microfinance (RIM) l’organise, avec l’appui financier du Projet d’Appui à l’Inclusion Financière Agricole et Rurale du Burundi (PAIFAR-B). Un projet appuyé par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA).
Durant trois jours, du 13 au 15 mai 2024, les acteurs du secteur financier en général et surtout ceux œuvrant dans la microfinance, se réunissent à Bujumbura pour échanger sur les voies et moyens de renforcer le cadre institutionnel du secteur de la microfinance dans le but de le rendre plus dynamique.
« La microfinance est le maillon essentiel du système financier pour une inclusion financière effective. Les échanges et les discussions que les acteurs clé vont animés durant les trois journées s’orienteront vers le peaufinage d’une approche à développer des produits et services financiers adaptés aux diverses catégories des populations rurales » dira Monsieur le Vice-président de la République du Burundi, Bazombanza Prosper.
Des chiffres
Le secteur de la microfinance compte, au 31 décembre 2023, 604.2 milliards de francs burundais de crédits octroyés par 76 institutions de microfinance sur tout le territoire burundais qui emploient 3.000 employés pour servir 1.6 millions de clients. Les participants au salon de la microfinance convergent vers une implication effective de l’administration locale dans le renforcement de l’éducation financière pour construire un système financier robuste. Ils noteront que l’expansion de la microfinance connait un pas considérable et a besoin encore d’un soutien multiforme de la part des partenaires au développement.
La semaine de la microfinance vise à repenser la pratique de la microfinance et réévaluer les stratégies adoptées pour atteindre un impact significatif dans l’inclusion financière durable. C’est là où le PAIFAR-B concentre la plus grande partie de son financement de plus de 16,13 millions de dollars. Avec un objectif de renforcer l’inclusion financière des populations rurales, c’est-à-dire les producteurs agricoles, les organisations paysannes, les femmes et les jeunes ruraux, les micro entrepreneurs et les catégories des populations vulnérables agricoles et non agricoles, le PAIFAR-B comble les écarts entre la demande et l’offre en services financiers et non financiers sur le territoire national.