Le Projet d’Intensification de la Production Agricole et de Réduction de la Vulnérabilité au Burundi (PIPARV-B), financé par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), et la Japan International Cooperation Agency (JICA) unissent les efforts pour accompagner les petits exploitants du monde rural burundais dans la dynamique d’améliorer les systèmes de production.

« Il est nécessaire de créer des relations gagnant-gagnant entre les agriculteurs et les acteurs du marché qui se partagent l'information. Il faut également établir des cadres qui stimulent la motivation des personnes impliquées dans les activités, en particulier les exploitants eux-mêmes » lit-on à propos de SHEP. Celui-ci étant l’acronyme anglais qui veut dire Smallholder Horticulture Empowerment and Promotion. Pouvant être traduit par l’autonomisation et la promotion des petits exploitants horticoles en français.
Autrement dit, l’approche SHEP permet de connaître « qui » vend « quels produits », de « quelle qualité », en « quelle quantité », « où », « quand » et à « quel prix » ?
Le 12 janvier 2024, une équipe d’expert SHEP de la JICA : Kikue SUGIMOTO FALL et Momodou KEBE, a été accueillie à Bujumbura par les cadres en charge de la production et de l’intensification agricole au PIPARV-B pour une séance d’échanges d’informations en marge de l’atelier de formation (des formateurs) à l’endroit d’une trentaine d’experts, du Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (MINEAGRIE) et ceux des bureaux provinciaux de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage (BPEAE) chargés de la vulgarisation, de la production et de la valorisation de la production agricole, des provinces de Kayanza, Ngozi , Karusi, Gitega, Rutana et Ruyigi. L’atelier se déroule du 15 au 17 janvier 2024 à Gitega.

Gagner de l’argent à partir de l’agriculture

La collaboration entre le FIDA et la JICA se matérialise par l’introduction de l’approche SHEP au Burundi, qui va déboucher, à l’horizon, vers une agriculture orientée vers le marché. Pour mieux cerner l’approche, il va falloir comprendre clairement l’aspect des techniques de production (c’est-à-dire la maitrise de bonnes techniques agricoles et leur importance), penser au compte d’exploitation (les compétences ou les savoir-faire concernant le coût d’exploitation et en stratégie marketing du petit producteur) et avoir une idée sur les astuces de commercialisation au moment de la récolte.
L’approche SHEP vise un producteur qui peut avoir une quantité de spéculations à vendre. Cela veut dire qu’il doit y avoir eu d’abord une augmentation de la productivité agricole.
« Parmi les directives du Gouvernement du Burundi, le renforcement des capacités des producteurs agricoles occupe une place de choix. Les aspects introductifs de la formation permettront le développement du monde rural en général et le secteur agricole en particulier, dont le FIDA finance au Burundi » dira Dismas Minani, directeur chargé de la vulgarisation et de la sensibilisation sur les pratiques agricoles au MINEAGRIE, dans son mot d’introduction.

Ne discuter que des prix

Au-delà de la production et la productivité agricoles, le producteur aura à déceler la réaction de ses clients et s’y adapter. Qu’est-ce que le marché réclame ? En d’autres termes, il sera question de mélanger les concepts d’économie et de psychologie pour réduire au maximum l’asymétrie d’informations. Cela est rendu possible par l’auto-détermination, l’autonomie, les compétences et les relations sociales du producteur. C’est pour arriver à prendre conscience par rapport aux systèmes de production et en tirer meilleur profit. Il sera plus facile, aux producteurs, de produire pour vendre et non juste produire et vendre.

En marge de la formation, les experts internationaux de la JICA ont visité et échangé avec les membres du CEP rizicole du marais MAVUVU de la commune MAKEBUKO en province GITEGA.