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Le FIDA lutte contre la Fièvre de la Vallée du Rift

Pour se prévenir de l’épizootie de la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) qui avait ravagé l’élevage dans certaines provinces du Burundi, le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) a appuyé le gouvernement du Burundi en mettant à la disposition du ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage 300.000 doses de vaccin.

 

C’était dans la commune de Gashikanwa à Ngozi, ce 29 novembre, qu’a commencée la campagne de vaccination contre la Fièvre de la Vallée du Rift. Par peur de cette épizootie et par la forte mobilisation, les éleveurs de Buhoro avaient répondu massivement sur le lieu de vaccination. Ils avaient amené les veaux de 3 mois, les vaches et les taureaux pour être piqués. Puisque la FVR est tant redoutée par les éleveurs, chacun voulait que sa bête soit la première à être vaccinée. Au milieu des meuglements incessants et des courses frénétiques des taureaux attirés par les génisses, les éleveurs avaient du mal à maîtriser leurs bêtes en furie. La plus difficile a été de les faire entrer dans la petite clôture en bois construite pour cette activité. Les éleveurs n’hésitaient pas à donner des coups secs de bâton mais peine perdue, certaines vaches cherchaient à fuir plutôt que d’entrer dans cette clôture remplie comme un œuf. Selon cette population de Buhoro, personne ne pouvait laisser filer cette occasion qu’elle juge unique. Jusqu’ici, beaucoup affirment qu’ils avaient toujours la peur au ventre en se souvenant des ravages causés par cette fièvre hémorragique virale aiguë où la bête malade devrait être enterrée profondément loin des hommes et des charognards pour endiguer cette maladie très contagieuse.
« J’ai souvenir des éleveurs qui pleuraient leurs vaches mortes non loin de chez nous. J’ai eu la peur de ma vie en pensant que cette épidémie va arriver chez nous. Heureusement, le bon Dieu nous a gardé de cette pandémie. Même aujourd’hui on ne pourra pas dormir sur deux oreilles sans que tous les bovins soient vaccinés », raconte Dismas Miburo. D’après lui, il est très important que toute personne de son entourage fasse vacciner ses bêtes pour ne pas contaminer celles qui sont saines. S’il le faut, lui et ses voisins seront obligés d’utiliser la force aux plus réticents à faire vacciner leurs bêtes domestiques. Même objectif chez Générose Kana qui souligne qu’elle doit, coûte que coûte, protéger sa seule vache qu’elle nourrit dans sa main comme son enfant. Comme elle le confirme, elle aurait vendu même ses pagnes pour acheter ce vaccin s’il ne leur serait pas donné gratuitement.
« Cette vache est comme mon enfant. Je ne peux pas rester à la maison même s’il me faut toute la journée. L’essentiel c’est de retourner chez moi avec cette dose sous sa peau !»
La Fièvre de la Vallée du Rift hante toujours les éleveurs
C’était la première fois que la fièvre de la vallée du Rift ait été observée dans les provinces du Nord du pays et suscitant des inquiétudes quant à sa propagation rapide. Pour Tama Evariste, responsable de l’élevage dans le projet PIPARV-B, la FVR est une fièvre hémorragique virale aiguë qui est le plus souvent observée chez les animaux domestiqués (comme les bovins, les moutons et les chèvres) et peut aussi provoquer des maladies chez l’homme. Les épidémies de la FVR peuvent engendrer des impacts sociétaux majeurs, notamment d’importantes pertes économiques surtout que les bêtes doivent être confinés à l’étable. Elle entraîne également des pertes économiques considérables, liées à la mort et à l’avortement des animaux dans les troupeaux infectés. L’épizootie de la FVR la plus frappante est survenue dans les provinces du nord du pays en Avril 2022 et a entraîné la mort d’environ 560 vaches et a causé d’importantes avortements dans les troupeaux ce qui a, irrémédiablement, mis à genou le cheptel bovin dans certaines provinces du pays et particulièrement à Ngozi. Les foyers d’épizootie de la FVR augmentent aussi la probabilité de contact entre les animaux malades et l’homme, ce qui peut mener aussi à des épidémies de la FVR chez les humains. Dans la majorité des cas, l’infection chez l’homme résulte d’un contact avec du sang ou des organes d’animaux contaminés mais aussi à la suite de piqûres de moustiques. Au Burundi, jusqu’ à ce jour, aucune transmission interhumaine du virus de la FVR n’a été constatée mais cela ne veut pas dire qu’elle ne reste pas dangereuse pour l’élevage et les humains.
« La seule prévention est la vaccination. Le vaccin crée des anticorps qui permettront à l’animal de se défendre contre cette maladie. Pour le moment nous avons privilégié les grands ruminants par ce que ce sont eux qui ont été plus touchés au cours de la première attaque !»
Une action saluée par les éleveurs et agriculteurs de Ngozi. Selon eux, l’attaque de la FVR survenue en 2022 reste gravée dans leur mémoire. Non seulement l’élevage a succombé mais aussi sur le plan socio-économique, les pertes ont été énormes.
« Quand on a interdit le commerce des animaux domestiques, ça été une grande perte pour nous. Celui qui comptait sur sa vache ou sa chèvre pour acheter quoi que ce soit a été obligé de vendre une partie de sa terre cultivable ou s’endetter en attendant que cette interdiction soit levée », nous a signalé Alexis Ndururutse de la colline Mafuro à Gashikanwa. Comme il l’indique, c’est un habitué du commerce des vaches. Il a accusé une perte énorme durant cette période de confinement des bovins et ovins.


Le FIDA n’a pas lésiné sur les moyens

Dagmawi Habte Sellasie, Directeur-Pays de FIDA au Burundi, il s’est félicité du partenariat avec le Burundi qui dure déjà une quarantaine d’années et continuera encore avec des nouveaux investissements. Il a en outre déclaré que le FIDA appui le gouvernement dans les projets de développement et qu’il très important de répondre aux besoins des communautés avec lesquelles il travaille.
« L’achat des vaccins n’était pas directement dans nos plans, mais c’est quelque chose qu’on a pu ajuster et on est fier d’avoir répondu aux besoins réels et actuels du pays. Le FIDA a investi beaucoup dans l’élevage et aujourd’hui nous sommes contents de remarquer que ces vaches sont là et nombreuses, bien traitées et donnent du lait », a-t-il fait savoir. Pour M. Dagmawi, cette campagne de vaccination est d’assurer que les éleveurs appuyés ne retombent pas là où ils étaient avant et arrivent à améliorer leur mode de vie.


Pour le coordonnateur du PIPARV-B,Damas Ntiranyibagira, "la FVR n’est pas signalée pour le moment, mais cela ne signifie pas pour autant que ce virus a disparu. Il s’avère donc nécessaire de prendre des précautions pour endiguer cette maladie" . Tout en appelant à tous les éleveurs à faire vacciner leurs troupeaux, il a souligné que le vaccin contre la FVR n’agit pas sur d’autres maladies du bétail. Il est donc important de bien s’occuper de leur élevage en faisant recours aux vétérinaires et autres agents de santé animale pour que la vache reste bien portante.« Toutes les vaches se trouvant dans les provinces d’intervention seront vaccinées. Tachez donc à ne pas omettre aucune vache car une seule vache non vaccinée peut raviver cette épizootie », a-t-il rappelé.

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Pour Emmanuel Ndorimana, l’Assistant du ministre de l’Environnement, Agriculture et Elevage, l’appui du Fond International de Développement Agricole a été très précieux. L’agriculture et l’élevage sont le moteur de tout le développement du pays. Si ce domaine est négligé sans doute que le développement devient un leurre et l’objectif du gouvernement de procurer l’argent et la nourriture à chaque citoyen ne serait que difficilement atteignable.
« Cette campagne de vaccination que nous inaugurons va durer 10 jours. Nous comptons vacciner 300.000 vaches des provinces de Ngozi, Kayanza, Karusi, Rutana, Muyinga, Gitega et Ruyigi. Tout a été mis en place, les vétérinaires et agents de santé animale vont faire ce travail sur toutes les collines dans ces provinces d’intervention du PIPARV-B », a souligné Emmanuel Ndorimana. D’après lui, pour prévenir une épizootie, la vaccination de tous les animaux domestiques doit être mise en œuvre avant que ne survienne une flambée.

 

 

 

 

 

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