Le PNSADR-IM et l’ADECA : Faire mordre la vulnérabilité à l’hameçon
Le Programme National pour la Sécurité Alimentaire et le Développement Rural de l’Imbo et du Moso (PNSADR-IM) est un programme du Gouvernement du Burundi financé par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) lancé en 2015. Le développement de l’aquaculture intégrée ne figure pas parmi les interventions principales du PNSADR-IM. Coup de projecteur sur la région du Moso.
Le PNSADR-IM appuie la coopérative initiée par l’Action pour le Développement Economique axé sur l’Aquaculture Intégrée (ADECA) et qui porte le nom d’ADECA- DUKORIBIRAMA. Au terme des formations sur la mise en place des étangs piscicoles et sur les techniques d’élevage de poisson, le PNSADR-IM a construit 5 poulaillers (pour 5 étangs piscicoles) sur pilotis d’une valeur de 142.784.847 francs burundais au total (y compris les frais de surveillance des travaux et construction d’un magasin de stockage des intrants), diffusé 40.000 alevins, octroyé 4,5 tonnes d’aliments de poissons. Le PNSADR-IM n’a pas pu fournir de poussins au village piscicole de Nyabwayi par manque de source d’approvisionnement, mais il a pu appuyer la coopérative en leur fournissant 9 tonnes d’aliments destinés aux poussins acquis à travers une couveuse achetée sur les fonds propres de la coopérative Dukoribirama composée de 264 membres dont 142 femmes et 122 hommes. La coopérative piscicole étant située sur la colline Gihofi en commune Bukemba de la province Rutana. Le jour de la pêche Les jours de la pèche sont honorés par le personnel du PNSADR-IM et l’administration et les membres de la coopérative « ADECA Dukoribirama ». Cela dure autour de deux semaines. TUYISABE Jean Berchmans est membre de la coopérative. En 2018, le PNSADR-IM leur a appuyé par un accompagnement tant au niveau organisationnel qu’au niveau des infrastructures. Le programme leur a construit 5 étangs piscicoles jonchés de 5 poulaillers sur pilotis. Les membres ont tous appris les techniques piscicoles. Aujourd’hui la coopérative ADECA a un capital de 13.500.000 FBu. « Nous ne pratiquons pas seulement la pisciculture, mais aussi nous avons de cultures fourragères autour des étangs comme les choux, les tomates, etc. pour diversifier les sources de revenus des membres de la coopérative. » dit Jean Berchmans. NITUNGA Violette, est membre de la coopérative ADECA. Depuis qu’elle a vu les avantages d’appartenir à une coopérative, en plus piscicole, elle en a parlé à son mari. Aujourd’hui, ils sont tous membres effectifs. Aujourd’hui ils se sont déjà acheté 6 canards et 2 porcins à partir du crédit contracté à la coopérative. Le niveau de vie de leur ménage a connu un bond en avant. Quid de l’administration locale ? NZINAHORA David, conseiller économique du gouverneur de la province Rutana revient sur le cahier de charge du bureau qu’il dirige : « Le fonctionnement des coopératives figure parmi les responsabilités du conseiller économique du gouverneur. Nous nous rassurons que la coopérative (ou tout groupement coopératif) puisse savoir les lois et les règlements qui les régissent, que la participation au sein des organes dirigeants soit la plus inclusive possible (au niveau du genre, du statut social, etc.), qu’il génère des revenus et que la gestion des ressources est transparente et équitable. Pour cette coopérative, nous sommes très satisfaits du pas déjà franchi au niveau organisationnel. Sur les 48 coopératives établies dans cette localité, c’est la seule qui a pris l’initiative d’étendre leurs champs d’action : Elle a sa propre couveuse (qui peut contenir 1.056 œufs) et pratique l’horticulture pour fructifier les revenus issus de site aquacole de Nyabwayi. » Le Programme National pour la Sécurité Alimentaire et le Développement Rural de l’Imbo et du Moso (PNSADR-IM) est un programme du Gouvernement du Burundi lancé en 2015. Il intervient dans l’amélioration de la sécurité alimentaire et l’augmentation des revenus des ménages ruraux pauvres dans les provinces de Rutana, Ruyigi, Bujumbura, Bubanza et Cibitoke.