Atelier provincial de démarrage du Projet d’Intensification de la Production Agricole et de Réduction de la Vulnérabilité au Burundi (PIPARV-B)
Atelier provincial de démarrage du Projet d’Intensification de la Production Agricole et de Réduction de la Vulnérabilité au Burundi (PIPARV-B), organisé par la coordination de ce projet à l’intention de toutes les parties prenantes provinciales. Cet atelier tenu au chef-lieu
de la province Kayanza du 30 au 31 janvier 2020 avait pour objectif de présenter le projet, son personnel, le plan de travail et le budget de l’exercice 2019-2020 ainsi que l’identification des collines bénéficiaires d’intervention et la méthodologie de ciblage des bénéficiaires du PIPARV-B.
Ouverture de l’atelier par le Gouveneur de la province de Kayanza et le coordonnateur national du PIPARV-B (de gauche à droite) l’administrateur de la commune Kayanza, le gouverneur de la province Kayanza, le coordonnateur du PIPARV-B et le responsable des opérations du PIPARV-B)
Dans son mot d’ouverture de cet atelier de deux jours, le coordonnateur national du PIPARV-B, M. Damase Ntiranyibagira a d’abord rappelé que ce projet a été lancé au niveau national en dates du 4 au 5 décembre dernier par la Directrice pays du FIDA et le Ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage et que le présent atelier a été organisé dans le but de démarrer les activités au niveau de la province.Ntiranyibagira a indiqué que le projet PIPAVR-B vient travailler sur deux composantes techniques à savoir l’aménagement intégré des terroirs, la structuration communautaire inclusive, l’amélioration de la productivité, la valorisation et la diversification par le développement des coopératives. Contrairement aux autres projets financés par le FIDA qui ont intervenu dans la distribution du gros bétail, le coordonnateur du PIPARV-B a précisé que le PIPARV-B distribuera le petit bétail du fait qu’il vient appuyer les populations rurales sans terres ou disposant de très petites exploitations et sans animaux d’élevage, avec un accent particulier pour les jeunes, les femmes et les autochtones (Batwa). Ces catégories bénéficieront du petit bétail tenant compte de leurs moyens et capacités d’en prendre soin. Selon lui, le PIPARV-B n’interviendra pas dans l’aménagement des marais de grande superficie même si d’autres projets financés par le FIDA y interviennent, car, la majorité des habitants vivent et opèrent au niveau des collines. Les effets attendus du projet, sont entre autres la diversification de la production agricole des petits producteurs, l’augmentation de leurs rendements agricoles et de leurs revenus, la réduction de la malnutrition chronique, le reboisement, la réduction de l’érosion des sols, une meilleure gestion de l’eau et la réduction de la consommation de bois, la formation professionnelle des jeunes ruraux, le renforcement des capacités des organisations de base et de producteurs (coopératives), le meilleur accès aux infrastructures rurales, l’aménagement hydroagricole et protection des bassins versants, création d’emplois soutenus, opportunités des activités génératrices de revenus et la valorisation post récolte.
Concrètement, le PIPARV-B aboutira à la protection de 55.000 ha de bassins versants, la diffusion de 25.000.000 plants agro fourragers, agroforestiers et forestiers, l’aménagement de 1500 ha de marais, la construction de hangars de stockage, la construction des foyers améliorés aux 10.000 ménages, la réhabilitation de 150 km de pistes de désenclavement rurales, la structuration de 20 coopératives, la diffusion de 7.919 porcins et 5.700 caprins, appui aux 800 ménages en aquaculture, 400 ménages en pisciculture, 800 en culture de champignon, 2.450 ménages sortis des FARN pour la mise en place des microprojets, 52.500 en alphabétisation fonctionnelle, 34.710 en éducation nutritionnelle ainsi que l’appui aux 10.000 ménages dans la mise en place de jardins potagers. Le PIPARV-B touchera 153.280 ménages dans 20 communes des provinces Kayanza, Ngozi, Gitega, Muyinga et Karusi. Ces communes sont celles qui sont peu ou pas touchées par les autres projets financés par le FIDA en cours d’exécution.
Vue partielle des participants à l’atelier
Ce 13ème projet appuyé par le FIDA qui sera exécuté sur une période de six ans est financé par le FIDA en co-financement avec le fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID) en partenariat avec le gouvernement du Burundi. Il coûtera autour de 68 millions de dollars américains, indique-t-on.
Le gouverneur de la province de Kayanza, M. Anicet Ndayizeye a profité de cette occasion pour apprécier la bonne collaboration et la synergie entre l’administration locale et les projets financés par le FIDA. Cette synergie se concrétise par les bons résultats en ce qui est de l’augmentation de la production et de la productivité agricole dont le maïs hybride et le riz ainsi que les actions de la protection de l’environnement notamment le traçage des courbes de niveaux. Il en autre précisé qu’il confiant de la réussite de ce nouveau projet et de l’appropriation effective par les bénéficiaires du fait que la population a participé dès la conception du PIPARV-B. Les ateliers provinciaux vont continuer dans les autres provinces d’intervention du PIPARV-B à savoir Ngozi, Muyinga, Karusi et Gitega.