Dans la province de Ngozi, les appuis du Projet d’Appui à l’Inclusion Financière Agricole et Rurale du Burundi (PAIFAR-B) financé par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) ont déjà fait échos. Parmi les 11 jeunes déjà appuyés, nous retrouvons Josette et Jean Claude au 2è étage du somptueux marché de Ngozi, entourés de machines à coudre, dans une ambiance d’arène. Ils nous racontent leurs parcours. Août, 2021
« Avant j’attendais que mon mari me donne de l’argent. Mais aujourd’hui, … » se targue Josette BIGIRIMANA
« Le 28 novembre 2013 marque mes débuts dans la couture sous l’appui du programme Emploi des Jeunes Ruraux financé par le FIDA. Avant cette date, j’étais au chômage. Si mon mari ne me donnait pas d’argent, je ne pouvais même pas acheter du savon. Aujourd’hui ce n’est plus la même chose. Je me suis acheté une parcelle à 1.400.000 FBu, je fais l’élevage du petit bétail à mes propres frais, j’ai un vélo qui me verse de l’argent à chaque fin de semaine.
L’appui du Projet d’Appui à l’Inclusion Financière Agricole et Rurale du Burundi a été de nous connecter avec la Coopérative d’Epargne et de Crédit (COOPEC) pour qu’elle nous donne des crédits pour entreprendre encore plus d’activités génératrices de revenus au sein de notre coopérative des tailleurs TWUNGUBUMWE. » Josette BIGIRIMANA, 31ans, mère de deux enfants.
« Nous étions de simples tailleurs et puis nous nous sommes mis ensemble avec mes congénères pour trouver une solution plus ou moins durable de lutte contre la précarité. C’est en 2018 que nous nous sommes dirigés vers le programme Emploi des Jeunes Ruraux financé par le FIDA pour solliciter un appui matériel. Heureuse surprise ! Nous avons été orienté vers le PAIFAR-B qui nous a connecté avec la COOPEC et nous avons bénéficié d’un crédit de 4.010.000 FBu. Nous avons déjà remboursé la totalité de cette somme. Quant à moi, j’ai déjà acheté une parcelle à 1.000.000 de FBu. Je me suis récemment marié et j’envisage bâtir ma propre maison. Tout cela grâce aux différents appuis et formations du PAIFAR-B. » Jean Claude TUYIZERE.
Donc
Les projets financés par le FIDA ont fait émerger de nouveaux segments de clientèle pour les
Institutions de Microfinance (IMF). Des services financiers en crédit ont été mis en place pour le financement d’activités économiques de petits agri-éleveurs et de jeunes microentrepreneurs. En plus des approches promues par les projets et programmes financés par le FIDA au Burundi, notamment le développement des filières agropastorales, l’amélioration du statut nutritionnel des ménages ruraux pauvres, le PAIFAR-B a été conçu pour faciliter l’accès au crédit pour la population de la zone rurale. Il a commencé à cibler les microentreprises et les coopératives. D’abord dans la zone d’intervention des projets techniques financés par le FIDA et ensuite l’appui s’élargira sur d’autres provinces. Le Projet d’Appui à l’Inclusion Financière Agricole et Rurale du Burundi (PAIFAR-B) est financé par le Fonds International de Développement Agricole « FIDA ». Il a démarré ses activités le 14 septembre 2018. Il cible 99.200 ménages ruraux. Il est mis en oeuvre dans les provinces de Ngozi, Muramvya, Cibitoke, Bubanza, Kayanza, Gitega, Karuzi, Bujumbura Rural, Rumonge, Makamba, Rutana, Ruyigi, Cankuzo et Muyinga. Son objectif global est de contribuer à augmenter les revenus des ménages ruraux pour une réduction durable de leur niveau de pauvreté.