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PIPARV-B : Quand la moisson rencontre la satisfaction des exploitants

Ils sont venus en masse, munis de sacs et de couteaux, ils se sont donnés rendez-vous très tôt le matin et ils envahissent les plantations de maïs hybride prêtes pour la récolte ! Ils, ce sont les exploitants du marais Nyamugerera

qui se trouve dans la commune Mwumba à cheval entre les provinces Kayanza et Ngozi. Nous sommes le 15 décembre 2020.

Le marais de Nyamugerera s’étend sur 25 ha. Depuis le mois de juillet 2020, il est parsemé de maïs hybride. 652 exploitants agricoles se sont mis ensemble pour mieux rentabiliser le marais. Quatre mois plus tard, c’est la moisson.

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Il était une fois, la moisson

« C’est un travail toujours pénible, mais ça en vaut la peine. » fait lâcher Juvénal Nsinzinkayo. Juvénal est là depuis 7h. Il est venu avec ses enfants qui l’aident à faucher, arracher, découper et remballer du maïs. Ils sont joyeux. Ce chef de famille affirme sans ambages qu’avant ils cultivaient pêle-mêle, «il n’y avait personne pour nous former sur les bonnes pratiques agricoles et faire le coaching mais, actuellement, le PIPARV-B nous a soutenu et voilà le résultat. Je n’avais pas encore eu une production d’une telle ampleur. L’épis est très gros. Une partie de la récolte sera consommée par ma famille et l’autre partie sera conservée pour être vendue pour satisfaire d’autres besoins de la famille. Mes enfants vont bien fêter noël. Quand les vacances auront terminé, ils retourneront à l’école sans que je ne me souci de leur frais scolaire. »

Non loin de la « parcelle » de M. Juvénal se trouve celle de Mme Estella Nzoyihaya. Selon elle, il n’est pas fréquent d’avoir une telle récolte tous les jours. « Avant je transportait ma récolte, seule. Actuellement, je dois faire recours à quatre personnes supplémentaires pour m’aider à moissonner et transporter la récolte provenant de ma petite parcelle. C’est incroyable !! » fait-elle savoir, égayée.

D’emblée, les exploitants agricoles ayant suivis les formations de bonnes pratiques que leur ont fournies les encadreurs agricoles, sous l’appui du PIPARV-B, se la coulent douce. Et pourtant, les revendeurs n’ont pas manqué. Mais, aucun des exploitants agricoles n’a accepté un sou de la part des revendeurs/détaillants. Aucun épi de maïs n’était grillé sur place, ils ont appris à mieux gérer la récolte et ne pas se faire leurrer par des propositions alléchantes des marchands.

Evariste Ciza est un agronome communal qui les a mobilisés au tout début, ensuite suivi lors des travaux de défrichage et leur a accompagné même lors de la récolte.

« Auparavant, il n’y avait pas d’encadrement, ils pratiquaient la polyculture avec peu de fertilisants, d’où un rendement faible. Actuellement, sur la même superficie, ils ont pratiqué la monoculture avec une seule variété de semence de maïs hybride d’une quantité totale de 600 kg et 1.000 kg de fertilisants octroyés par le PIPARV-B. Du coup, le rendement a visiblement augmenté. », précise-t-il.

« Pendant la moisson, on se fait de l’argent »

Les trois jours que durent la moisson, sont chargés en énergies, en organisation des producteurs. Les veilleurs qui auront gardé les plantations de maïs hybride pendant tout le mois, se voient rémunérés par les propriétaires des parcelles cultivées. Chaque propriétaire de parcelle débourse 1.000 Fbu / parcelle pour la rémunération des veilleurs. Il y a des centaines de parcelles dans le marais de Nyamugerera.

Ce n’est pas tout. Durant la moisson, il y a des hommes et des femmes qui vendent des mangues et des beignets à l’endroit des moissonneurs. Ils ont compris que la récupération de calories dépensées au cours de la moisson est plus que nécessaire, au même endroit.

Violette Miburo s’est trouvée une place stratégique, sur le chemin de ceux qui transportent des sacs remplis de maïs. Elle leur propose de mangues encore fraiches. « Normalement, je vends des mangues au marché de Mwumba mais j’ai bien décidé de venir étaler mes mangues ici parce qu’ils passent toute la journée dans le marais, à moissonner et ils auront certainement besoin de reprendre des forces. » dit-elle.

Tout près d’elle se trouve un jeune homme tenant dans ses bras un carton plein de beignets. Il les propose aux exploitants agricoles en guise de ravitaillement après un certain nombre d’heures de travail.

Tout compte fait, quand vient la période de moisson pour les exploitants agricoles, c’est une opportunité de faire des affaires pour les non agricoles. Cela peut, bien même que ce soit le moindre des préoccupations, générer des revenus pour les petits commerçants qui exercent leurs activités tout près du marais.

Quid de l’appui du PIPARV-B ?

Le Projet d’Intensification de la Production Agricole et de Réduction de la Vulnérabilité (PIPARV-B) est financé par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), depuis décembre 2019 pour une durée de 6 ans. Le PIPARV-B est un projet du Gouvernement du Burundi ayant dans sa ligne de mire, l’utilisation optimale des ressources naturelles adaptées à une démographie galopanteLe PIPARV-B a appuyé la promotion de la culture du maïs hybride dans le marais de Nyamugerera, à hauteur de 54.000.000 de FBu soit 15 tonnes à raison de 3.600 FBu le kilogramme. Actuellement, l’appui à la promotion de la culture du maïs hybride a eu lieu dans 17 communes de 5 provinces.

A Gitega, c’est dans les communes de Makebuko, Gishubi, Ryansoro, Bukirasazi, Nyarusange. A Ngozi, dans les communes de Mwumba, Marangara et Nyamurenza. A Kayanza, les communes Kabarore, Kayanza et Matongo. A Muyinga, ce sont les communes de Gasorwe, Giteranyi et Muyinga. A Karusi, les communes de Shombo, Mutumba et Gihogazi.

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