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PIPARV-B : catalyseur dans l’augmentation de la production et la réduction de la vulnérabilité

Le Projet d’Intensification de la Production Agricole et de la Réduction de la Vulnérabilité au Burundi (PIPARV-B) financé par le FIDA a diffusé 128 porcins et des kits d’accompagnement dans la commune Itaba de la province Gitega, jeudi le 25 mars 2020.

Non seulement l’administration, mais aussi les bénéficiaires composés de vulnérables et de peuples autochtones saluent les actions de ce projet. Celui-ci promeut aussi la culture du haricot biofortifié à court cycle de production dans le but de pallier les effets liés à la Covid-19 

source: BDIECO

« Les actions qui viennent d’être menées ne concernent pas seulement les collines Buhanga, Butare, Kanyinya et Mutanga de la commune Itaba de la province Gitega. Elles concernent également toute la zone d’intervention. En tout, 153.280 ménages de 20 communes, soit 218 collines des provinces Gitega, Kayanza, Karusi, Ngozi et Muyinga seront touchés par le projet. Un accent particulier sera mis sur les jeunes, les femmes et la catégorie des peuples autochtones », déclare Dr Maurice Ntahiraja, consultant en élevage au PIPARV-B.

Cependant, informe-t-il, ladite activité effectuée à Itaba s’inscrit dans son objectif global. Celui-ci est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de résilience des populations rurales du plateau central burundais. Spécifiquement, par une approche de gestion intégrée des terroirs grâce à une utilisation optimale des ressources naturelles adaptées à une pression démographique croissante.

En tout, 128 porcins de races « Large White » et « Landrace » ont été distribués sur ces quatre collines. A raison de 30 truies et 2 verrats par colline.

« D’ici peu, nous prévoyons diffuser aux ménages vulnérables 60 chèvres de race locale et 4 boucs de race « Boer ¾ sang » sur chaque colline, soit un bouc pour 15 chèvres. Ce qui permettra d’améliorer facilement la race locale par saillis », fait remarquer Dr Ntahiraja.

De plus, martèle-t-il, ce cheptel porcin et caprin est accompagné d’un kit d’entretien. Celui-ci est composé par des tourteaux palmistes (90 kg de tourteaux palmistes donnés à chaque bénéficiaire pour nourrir le porc pendant les trois premiers mois), les produits et le matériel vétérinaires pour les porcs et les chèvres ainsi que les plants de Calliandra et de Banna grass.

Un impact qui saute aux yeux

Dr Ntahiraja témoigne que la diffusion des porcins et des caprins a un impact positif sur la vie des ménages vulnérables.

« Supposons que le porcin arrive à mettre bas 8 à 10 porcelets. Si le ménage bénéficiaire vend 10 porcelets d’un coup et qu’un porcelet coûte 30.000 FBu. Le ménage encaisse 300.000 FBu. Comme le porc se reproduit 2 fois par an, il lui est possible d’encaisser 600.000 FBu par an. Ce qui peut permettre facilement aux ménages vulnérables de sortir de la vulnérabilité », explique-t-il.

Par ailleurs, ajoute-t-il, nous avons constaté qu’au niveau de la production agricole dans les ménages bénéficiaires, l’impact est à l’ordre de deux à trois fois voire plus que celui d’avant l’obtention du porcelet. Il y aura l’augmentation de la production agricole, l’autosuffisance alimentaire et l’augmentation des revenus issus de la production agricole importante.

Un ciblage participatif

Pour cette année, précise le Dr Ntahiraja, le projet prévoit jusqu’à début mai distribuer 4736 caprins à 2368 ménages vulnérables. Chaque ménage obtiendra 2 chèvres. La diffusion de ces caprins et porcins a eu lieu durant les deux semaines écoulées et elle continue.

« Aussi, 3.008 porcins seront donnés à 3.008 bénéficiaires, soit un porc par ménage. Celui-ci pèse au moins 40 kg », signale Dr Ntahiraja.

Il rappelle que le critère de choix des bénéficiaires consiste en un ciblage participatif au niveau collinaire pour éviter de probables tricheries. Ce qui est approuvé par l’administration locale et les bénéficiaires.

« En assemblée générale, on cible 5 catégories. La catégorie visée par le projet étant la première, c’est-à-dire composée par les ménages possédant un lopin de terre de moins de 0,5 hectare de superficie, qui n’exercent pratiquement pas d’activités d’élevage », indique-t-il avant de souligner que les participants à l’assemblée identifient eux-mêmes les premiers bénéficiaires.

On fait également le ciblage des bénéficiaires de seconde génération qui sont en tandem avec ceux de la première génération. Ils s’inscrivent sur une liste d’attente.

Les bénéficiaires s’en réjouissent

Dogomba Sinzumusi du peuple autochtone des Batwa habitant la colline Mutanga, commune Itaba se réjouit du coup de pouce que le PIPARV-B vient de lui rendre en lui octroyant un porc. Le quinquagénaire avoue que dans sa vie il n’a élevé que des poules.

« Pour le moment, je vais changer de métier pour ne me consacrer qu’à l’élevage du porc. Je suis sûr qu’avec les formations reçus, je vais avoir de fumier organique et pourquoi pas d’une vingtaine de porcins », applaudit-il.

Cette joie est partagée par pas mal de bénéficiaires dont la veuve Godeberthe, âgée de 62 ans habitant la colline Buhanga. Elle confirme qu’elle va améliorer son niveau de vie, celle-ci ne se limitant qu’à l’exploitation d’un petit lopin de terre infertile à cause du degré de vulnérabilité ne lui permettant pas d’acquérir du fumier.

Agée de 53 ans, Eugénie Ntahizaniye habitant la colline Butare de la commune Itaba  a obtenu un verrat. En plus du fumier, à chaque sailli elle va recevoir un porcelet.

Le ciblage du peuple autochtone satisfait l’administration

Denis Nibigira, directeur provincial a.i de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage pour la province de Gitega déclare que la distribution des porcins contribuera à augmenter la production agricole. Ce qui fera que chaque bouche aura à manger et chaque éleveur de porc encaissera de l’argent.

Allant plus loin, Domitien Nyandwi, administrateur de la commune Itaba confirme que la population aura une bonne santé. Cela parce qu’elle aura bien mangé. « Par ailleurs, le surplus de la production sera vendu sur le marché. Ce qui fera rentrer de l’argent issu des taxes communales dans les caisses de la commune », martèle-il avant de renchérir : « Une plus-value, ce projet financé par le FIDA n’a pas oublié le peuple autochtone qui, de nature, vit dans la précarité. Ce peuple figure parmi les cibles du projet. Ce qui lui permettra d’améliorer son niveau de vie ».

Un suivi orienté vers la pérennisation des acquis du projet

Dr Maurice Ntahiraja, consultant en élevage au PIPARV-B fait savoir que pour faire un bon suivi des activités du PIPARV-B, un service de proximité en santé animale constitué par les Agents Communautaires de Santé Animale (ACSA) a été mis en place sur chaque colline bénéficiaire.

« Ceux-ci ont tout le nécessaire pour exécuter leur tâche, notamment la formation, les équipements, les vélos pour intervenir à temps, les téléphones portables pour communiquer rapidement et intervenir rapidement », éclaire-t-il.

Egalement, dit-il, les populations ciblées ont déjà bénéficié d’une formation en pré-réception des porcins. Et de poursuivre : « Pour être calés dans l’élevage des porcins et des caprins, les bénéficiaires seront aussi formés sur une longue durée à ce qu’on appelle Champs Ecoles Producteurs (CEP). Cela grâce aux animateurs réunis au sein des associations d’éleveurs au niveau collinaire ».

Il est prévu une formation sur la gestion de la Chaîne de Solidarité Communautaire (CSC). Celle-ci sera animée par des experts.

Et de notifier, qu’ils ont déjà organisé une formation sur la gestion de la Chaîne de Solidarité Communautaire à l’endroit de l’administration communale et provinciale, des services techniques des provinces et des communes, des comités de développement communautaires sur les défis, les solutions et les orientations du projet. Cela pour poser les bases de la pérennisation des acquis du projet».

Quid de l’agriculture ?

Selon Didace Ciza, coordinateur des projets financés par le FIDA dans la région Centre, le PIPARV-B ne se limite pas à la diffusion des porcins et des caprins :

« Dans la province de Gitega par exemple, le projet a distribué 7 tonnes de semences de haricot (de variété MAC 44) biofortifié et 11 tonnes et 520 kilogrammes d’engrais « FOMI imbura ». Le haricot est cultivé d’une manière moderne afin de pulluler», renseigne-t-il.

Sur la colline Makebuko de la commune Makebuko en province Gitega, le projet a initié pour 140 ménages la culture en bloc sur 8 hectares du haricot MAC 44 variété biofortifiée.

Même la prévention de la Covid-19 n’a pas été oubliée

Le PIPARV-B a mis également à disposition des bénéficiaires des dépliants et des affiches sur lesquels sont rappelées les mesures barrières pour combattre et prévenir la pandémie de Covid-19.

L’administration de la commune Itaba salue ce geste. Elle a tenu à préciser que ces supports seront utilisés pour renforcer les autres moyens utilisés dans la sensibilisation de la population à la lutte et à la prévention contre cette pandémie.

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