Au Burundi, le portefeuille du FIDA s’élève à environ 200 millions de dollars américains pour plus 700 000 ménages bénéficiaires répartis entre les projets PAIVA-B, PRODEFI phase I et phase II, PNSADR-IM auxquels vient s’ajouter le nouveau projet PAIFAR-B
Le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, l’association ADECA et Caritas Burundi, à travers les projets et programmes financés par le FIDA au Burundi, ont signé,
lundi 6 août, deux conventions de partenariat public-privé-producteur. L’une sur l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages pauvres à travers la promotion et le développement de l’aquaculture intégrée et l’autre sur la pérennisation des acquis du projet PAIVA-B.
« Le développement du partenariat public-privé-producteur est un atout important dans le développement agricole et rural du pays », a déclaré, Déo Guide Rurema, ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage. Selon lui, la première convention vise à contribuer dans l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages du monde rural de la zone d’intervention des projets et programmes financés par le FIDA à travers la promotion et le développement de l’aquaculture intégrée.
Cet élevage permettra aussi l’augmentation des revenus des ménages pauvres. De surcroît, se félicite-t-il, cette convention apportera un appui-conseil aux producteurs bénéficiaires à travers un encadrement de proximité et le renforcement des capacités de différents acteurs dans les domaines de la production, de la commercialisation et de la transformation.
M. Rurema a indiqué que cette convention est prioritairement axée sur le ciblage et la mise en place éventuelle des villages modernes d’aquaculture intégrée, la sensibilisation de différents acteurs, l’opérationnalisation des infrastructures et des structures de gestion des villages modernes d’aquaculture intégrée.
Il a souligné que ce projet va se dérouler dans les provinces de Ngozi, Kayanza, Muyinga, Cibitoke, Bubanza, Muramvya, Gitega, Karusi, Ruyigi, Rutana, Makamba, Rumonge et Bujumbura. Dans un premier temps, quatre villages modernes seront initialement retenus comme prioritaires.
Les résultats attendus
A la fin de l’année, ces villages d’aquaculture intégrée seront fonctionnels. 35 groupements des villages seront structurés à la fin de cette année. Dix mille alevins modernes seront diffusés par groupement à la fin du premier semestre 2019. Environ 8.000 Kg de poissons seront produits et vendus à la fin du premier semestre de l’année prochaine.
En outre, plus de 36 mille œufs seront produits, par an et par groupement à la fin du premier semestre 2019. Les capacités de 120 bénéficiaires des villages de l’aquaculture intégrée seront renfoncées à la fin 2019. Deux structures de gestion et d’entretien des villages de l’aquaculture intégrée seront opérationnelles à la fin du premier semestre 2019. Le revenu des 85 % des membres des villages modernes d’aquaculture intégrée ciblées sera accru de 45 000 BIF par mois grâce à l’appui et l’encadrement agricole à la fin du premier semestre 2019.
Les activités prévues pour la 1ère phase de cette convention seront financées par les projets financés par le FIDA à hauteur de plus d’un milliard de BIF.
M. Rurema a fait savoir que la convention de partenariat public-privé-producteur entre le Projet PAIVA-B et Caritas Burundi constitue un facteur de durabilité dans la mise en œuvre des activités des projets et programmes financés par le FIDA. « Ces activités renforcent les moyens de production de petits agriculteurs et leurs accès aux marchés ainsi qu’aux infrastructures de conditionnement et de transformation. » Elles contribuent aussi à l’augmentation des revenus des plus démunis à travers le développement et le renforcement des filières agricoles prioritaires.
Pérennisation des acquis des projets financés par le FIDA, une priorité
Kadari Ghachem, représentant du FIDA, a fait savoir que la pérennisation des acquis des projets financés par le FIDA est une préoccupation à la fois du gouvernement et des partenaires techniques et financiers. Sinon, explique-t-il, il ne sert à rien de financer un projet ou de mener des activités et qu’à la fin on constate le revu total ou on repart à zéro.
Selon lui, ce partenariat va permettre de créer une dynamique d’appropriation et de pérennisation des acquis des projets clôturés par les bénéficiaires puis par les organisations publics et privés.
Il a indiqué que le modèle opérationnel du FIDA de partenariats avec le gouvernement constitue le socle de la formulation de programmes de développement rural qui répond aux besoins spécifiques du pays. Mais, insiste-t-il, la réussite des programmes repose en grande partie sur la collaboration avec d’autres partenaires du développement. « Le développement du partenariat public-privé- producteur, est un facteur de pérennité dans la mise en œuvre des activités des projets et programmes financés par le FIDA », a-t-il souligné.
M. Ghachem a précisé que Caritas Burundi a déjà démontré ses compétences dans l’organisation des producteurs et l’amélioration du niveau de vie des vulnérables. Dans la région de Gitega et dans les autres régions que nous avons initié nos partenariats, à travers nos missions techniques, Caritas Burundi a fait preuve de très bons résultats. « Il travaille pour le développement intégral de la personne humaine, avec l’option préférentiel des plus marginalistes, à travers des interventions d’autopromotion, d’urgence et de plaidoyer visant l’interpellation des pouvoirs publics pour soutenir cette catégorie de personnes. »
Dans la mise en œuvre des activités inscrites dans cette convention, PAIVA-B souhaite que Caritas consolide des activités des projets clôturés ou proche de leur terme. Cette convention a pour objet de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et la protection de l’environnement des ménages du monde rural par la consolidation, la durabilité et la pérennisation des acquis du projet PAIVA-B en commune de Bugendana, Giheta et Mutaho. Ce projet va se dérouler sur 33 collines dont 4 collines de la commune Bugendana, 13 collines de la commune Mutaho et 16 collines de la commune Mutaho de la province de Gitega.
M. Ghachem a indiqué que l’objectif général du projet PAIVA-B est le développement d’une agriculture familiale organisée, commerciale, rentable et durable permettant un accroissement des revenus des petits producteurs des provinces touchées. Il appuie les institutions publiques et privées, la société civile et les organisations des ruraux pauvres afin qu’elles deviennent partie prenante d’un partenariat de qualité dans un processus de développement durable. Avec Caritas Burundi, espère M. Kadari, les résultats seront satisfaisants. « Ceci nous permettra de tirer des conclusions et d’améliorer encore des conventions à venir dans d’autres provinces avec d’autres associations. »
Il a également apprécié, la volonté du gouvernement d’accorder une dimension particulière au développement de la pisciculture dans le pays. Elle est un instrument de développement, de sécurisation alimentaire et de développement des plans d’eau. La pisciculture va générer des dividendes importants non seulement la consommation au niveau des souches les plus démunis mais aussi au niveau de renforcement de la lutte contre le chômage, la création d’emploi pour les jeunes et pour des populations plus vulnérables.
Le développement de la pisciculture va susciter un appel à de multiples volets de l’élevage notamment à travers l’élevage associé.