PRODEFI : Des microcrédits pour améliorer les conditions de vies des ménages à faibles revenus
Dans le but de combattre l’analphabétisme et d’augmenter les revenus des ménages à faibles revenus, le Programme de Développement des Filières (PRODEFI), un des projets financés par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) octroie des microcrédits aux ménages pauvres,
accompagnés par l’alphabétisation fonctionnelle des adultes. Les bénéficiaires s’en réjouissent et témoignent que leurs conditions de vies ont été améliorées.
Pélagie Harimenshi est secrétaire et trésorière au centre de développement familial et communautaire (CDFC) en province de Karusi. Elle indique que le centre a mis en avant le programme d’alphabétisation fonctionnelle des adultes. Il octroie également des enseignements d’apprentissage liés à la lecture et à l’écriture aux personnes adultes non scolarisées. Elle fait savoir que les apprenants adultes sont choisis lors des réunions organisées sur les collines. Selon cette autorité, ces apprenants adultes suivent une formation de six mois au terme de laquelle ils bénéficient des certificats après un test de sélection. Par après, ajoute Mme Harimenshi, ces adultes sont sensibilisés sur le crédit solidaire. Ce qui leur permet de constituer des groupes de caution solidaire. « Les membres de groupes de caution solidaire (GCS) bénéficient des microcrédits à faible taux d’intérêt de la part du PRODEFI, qui sont octroyés aux bénéficiaires via les institutions de micro-finances (IMFs) », indique Mme Harimenshi.
Agnès Njemurweze, secrétaire comptable au centre de développement familial et communautaire de la commune Bugenyuzi fait savoir que les groupes de caution solidaire ont eu un succès remarquable. « L’impact des crédits octroyés par les IMFs est particulièrement visible au niveau des ménages. Certains bénéficiaires déclarent avoir acheté de petits terrains, du bétail, etc. D’autres témoignent avoir amélioré leur nutrition au niveau familial, de couvrir les frais de scolarité et le renforcement de l’autonomisation financière de la femme », dit-elle.
Qu’est-ce qu’un crédit solidaire?
« C’est un produit financier initié par les projets financés par le FIDA destinés aux groupes économiquement vulnérables mais qui veulent s’en sortir. Un groupe de caution solidaire est constitué par les personnes de même environnement souvent de même rang social avec les mêmes capacités financières », explique Espérance Musirimu, responsable du volet finance rurale au Programme de Développement des Filières(PRODEFI). Et de préciser que : « le choix des membres de GCS est basé sur la confiance mutuelle et l’intégrité. Un GCS est bâti sur l’alphabétisation fonctionnelle. Il est le résultat du partenariat conclu entre le centre de développement familial et communautaire et les IMFs». Pour Mme Musirimu, le GCS est composé de 5 à 10 membres qui n’ont pas de lien de parenté direct. Elle informe que le PRODEFI a introduit le volet de caution solidaire pour soutenir les groupes les plus vulnérables. Elle fait remarquer que le financement du monde rural est l’un des outils efficaces pour l’élimination de la pauvreté. D’après elle, les groupes de caution solidaire ont été constitués après avoir constaté que les institutions de microfinances (IMFs) n’octroient pas des crédits à la population à faible revenu. Elle précise que les membres des groupes de caution solidaire bénéficient d’une formation de six semaines. Ce qui leur permet d’avoir la capacité de bien gérer leurs crédits et projets y relatifs.
Mme Musirimu explique que le groupe de caution solidaire est une école d’apprentissage. « C’est à travers les groupes de caution solidaire que les membres échangent leurs expériences ». Elle fait savoir également que pour les premiers crédits, les membres des groupes de caution solidaire bénéficient d’une somme allant de 50 000 à 100 000 FBu chacun dont l’échéance de remboursement des crédits est de six mois. Dans ces groupes, les femmes sont représentées à hauteur de 70%, informe-t-elle. Elle estime que les crédits octroyés aux femmes ont une grande importance dans le développement familial car la femme est le pilier du développement familial.
Pérennisation des acquis
« Après quatre ans, les bénéficiaires sont autonomes. Ils gèrent les acquis sans l’appui du PRODEFI. Ils sont déjà connectés aux institutions des microfinances», signale Mme Musirimu. Elle indique que grâce à la formation, les membres de ces groupes peuvent créer leurs propres emplois et demander des crédits individuels. Elle fait remarquer que les crédits octroyés ont été remboursés à plus de 95%. Ce qui témoigne que les bénéficiaires ont compris l’avantage du crédit solidaire.
Des partenariats gagnants-gagnants
Mme Musirimu trouve que les groupes de caution solidaire n’avantagent pas seulement ses membres. « Les groupes de caution solidaire permettent aux IMFs d’augmenter leurs clients, de diversifier les produits, d’élargir leur champ de travail et à travailler dans les milieux ruraux », indique-t-elle. Elle souligne que ces groupes de caution solidaire aident la population bénéficiaire à se développer, à acquérir d’expériences et à s’autonomiser. Elle appelle la population en général et les démunis en particulier à adhérer aux groupes de caution solidaire pour accéder aux microcrédits en vue de créer les activités génératrices de revenus.
Les bénéficiaires s’en réjouissent
Pascasie Nshimirimana habite la colline Rusasa en commune Bugenyuzi, province Karusi. Elle est mère de cinq enfants. Tous sont à l’école. « Avant l’introduction du programme d’alphabétisation fonctionnelle, je ne savais ni lire ni écrire. Actuellement, j’ai appris la lecture, l’écriture et le calcul. Je sais comment compter et calculer. Grâce à l’appui du PRODEFI, j’ai contracté un crédit de 100 000 FBu. Avec cet argent, j’ai acheté les bananes que j’ai revendues après leur transformation en jus de banane. J’ai eu un bénéfice. Ce qui m’a permis d’acheter un nouveau pagne car, auparavant, je n’avais qu’un seul. Je me suis même acheté une propriété pour 200 000 FBu. Actuellement, je suis capable de prendre en charge ma famille et payer les frais scolaires pour mes enfants », témoigne Mme Nshimirimana. Elle fait remarquer que les femmes analphabètes qui n’ont pas d’argent sont souvent maltraitées par leurs maris.
Dans le but de combattre l’analphabétisme et d’augmenter les revenus des ménages à faibles revenus, le Programme de Développement des Filières (PRODEFI), un des projets financés par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) octroie des microcrédits aux ménages pauvres, accompagnés par l’alphabétisation fonctionnelle des adultes. Les bénéficiaires s’en réjouissent et témoignent que leurs conditions de vies ont été améliorées.
Pélagie Harimenshi est secrétaire et trésorière au centre de développement familial et communautaire (CDFC) en province de Karusi. Elle indique que le centre a mis en avant le programme d’alphabétisation fonctionnelle des adultes. Il octroie également des enseignements d’apprentissage liés à la lecture et à l’écriture aux personnes adultes non scolarisées. Elle fait savoir que les apprenants adultes sont choisis lors des réunions organisées sur les collines. Selon cette autorité, ces apprenants adultes suivent une formation de six mois au terme de laquelle ils bénéficient des certificats après un test de sélection. Par après, ajoute Mme Harimenshi, ces adultes sont sensibilisés sur le crédit solidaire. Ce qui leur permet de constituer des groupes de caution solidaire. « Les membres de groupes de caution solidaire (GCS) bénéficient des microcrédits à faible taux d’intérêt de la part du PRODEFI, qui sont octroyés aux bénéficiaires via les institutions de micro-finances (IMFs) », indique Mme Harimenshi.
Agnès Njemurweze, secrétaire comptable au centre de développement familial et communautaire de la commune Bugenyuzi fait savoir que les groupes de caution solidaire ont eu un succès remarquable. « L’impact des crédits octroyés par les IMFs est particulièrement visible au niveau des ménages. Certains bénéficiaires déclarent avoir acheté de petits terrains, du bétail, etc. D’autres témoignent avoir amélioré leur nutrition au niveau familial, de couvrir les frais de scolarité et le renforcement de l’autonomisation financière de la femme », dit-elle.
Qu’est-ce qu’un crédit solidaire?
« C’est un produit financier initié par les projets financés par le FIDA destinés aux groupes économiquement vulnérables mais qui veulent s’en sortir. Un groupe de caution solidaire est constitué par les personnes de même environnement souvent de même rang social avec les mêmes capacités financières », explique Espérance Musirimu, responsable du volet finance rurale au Programme de Développement des Filières(PRODEFI). Et de préciser que : « le choix des membres de GCS est basé sur la confiance mutuelle et l’intégrité. Un GCS est bâti sur l’alphabétisation fonctionnelle. Il est le résultat du partenariat conclu entre le centre de développement familial et communautaire et les IMFs». Pour Mme Musirimu, le GCS est composé de 5 à 10 membres qui n’ont pas de lien de parenté direct. Elle informe que le PRODEFI a introduit le volet de caution solidaire pour soutenir les groupes les plus vulnérables. Elle fait remarquer que le financement du monde rural est l’un des outils efficaces pour l’élimination de la pauvreté. D’après elle, les groupes de caution solidaire ont été constitués après avoir constaté que les institutions de microfinances (IMFs) n’octroient pas des crédits à la population à faible revenu. Elle précise que les membres des groupes de caution solidaire bénéficient d’une formation de six semaines. Ce qui leur permet d’avoir la capacité de bien gérer leurs crédits et projets y relatifs.
Mme Musirimu explique que le groupe de caution solidaire est une école d’apprentissage. « C’est à travers les groupes de caution solidaire que les membres échangent leurs expériences ». Elle fait savoir également que pour les premiers crédits, les membres des groupes de caution solidaire bénéficient d’une somme allant de 50 000 à 100 000 FBu chacun dont l’échéance de remboursement des crédits est de six mois. Dans ces groupes, les femmes sont représentées à hauteur de 70%, informe-t-elle. Elle estime que les crédits octroyés aux femmes ont une grande importance dans le développement familial car la femme est le pilier du développement familial.
Pérennisation des acquis
« Après quatre ans, les bénéficiaires sont autonomes. Ils gèrent les acquis sans l’appui du PRODEFI. Ils sont déjà connectés aux institutions des microfinances», signale Mme Musirimu. Elle indique que grâce à la formation, les membres de ces groupes peuvent créer leurs propres emplois et demander des crédits individuels. Elle fait remarquer que les crédits octroyés ont été remboursés à plus de 95%. Ce qui témoigne que les bénéficiaires ont compris l’avantage du crédit solidaire.
Des partenariats gagnants-gagnants
Mme Musirimu trouve que les groupes de caution solidaire n’avantagent pas seulement ses membres. « Les groupes de caution solidaire permettent aux IMFs d’augmenter leurs clients, de diversifier les produits, d’élargir leur champ de travail et à travailler dans les milieux ruraux », indique-t-elle. Elle souligne que ces groupes de caution solidaire aident la population bénéficiaire à se développer, à acquérir d’expériences et à s’autonomiser. Elle appelle la population en général et les démunis en particulier à adhérer aux groupes de caution solidaire pour accéder aux microcrédits en vue de créer les activités génératrices de revenus.
Les bénéficiaires s’en réjouissent
Pascasie Nshimirimana habite la colline Rusasa en commune Bugenyuzi, province Karusi. Elle est mère de cinq enfants. Tous sont à l’école. « Avant l’introduction du programme d’alphabétisation fonctionnelle, je ne savais ni lire ni écrire. Actuellement, j’ai appris la lecture, l’écriture et le calcul. Je sais comment compter et calculer. Grâce à l’appui du PRODEFI, j’ai contracté un crédit de 100 000 FBu. Avec cet argent, j’ai acheté les bananes que j’ai revendues après leur transformation en jus de banane. J’ai eu un bénéfice. Ce qui m’a permis d’acheter un nouveau pagne car, auparavant, je n’avais qu’un seul. Je me suis même acheté une propriété pour 200 000 FBu. Actuellement, je suis capable de prendre en charge ma famille et payer les frais scolaires pour mes enfants », témoigne Mme Nshimirimana. Elle fait remarquer que les femmes analphabètes qui n’ont pas d’argent sont souvent maltraitées par leurs maris.