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Le transfert des connaissances entre producteurs : Un pari gagné par les projets financés par le FIDA au Burundi.

Les bénéficiaires de vaches sur les collines Nyakera, Cishwa et Mugitega de la commune Bugendana en province de Gitega bénéficiaires du PRODEFI financé par le FIDA ont été certifiés mercredi 24 avril. Durant deux ans, ces bénéficiaires du PRODEFI suivaient

les formations au sein des champs écoles paysans. Les formateurs étaient les agri-éleveurs encadrés par le PAIVA-B, un autre projet financé par le FIDA qui par ailleurs clôture ses activités cette année.

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Mercredi 24 avril. Sur la colline Mugitega de la commune Bugendana en province Gitega. Les habitants des collines de Nyakera, Cishwa et de Mugitega ont bénéficié des certificats sanctionnant la formation dans l’élevage et l’agriculture.

Ils viennent de passer plus de deux ans en train d’apprendre comment entretenir des champs de culture, des vaches, etc. C’est dans le cadre des champs écoles paysans (CEP) du projet PRODEFI. Les formateurs de ces CEP sont les agri-éleveurs formés depuis 2009 par le PAIVAB, ce programme de transfert de connaissance entre agri-éleveurs est un élément de la pérennisation des acquis et de la durabilité des investissements du FIDA au Burundi.

Vers 10h30, de là où ils sont, en attente de leurs hôtes de marque, des chansons en reconnaissance des bienfaits que le FIDA ne cesse de leur témoigner, se succèdent les unes après les autres. Ils vont remonter leurs voix aussitôt qu’ils vont apercevoir les véhicules qui amènent leurs invités.

Dans toutes les chansons, un message revient : « Ceux auxquels le PRODEFI a donné de la bénédiction, ce sont eux qui sont en train de manifester leur joie, leur reconnaissance ».

Dès leur descente des véhicules, les hôtes de marque ont droit pendant quelques minutes à des manifestations de joie des bénéficiaires du programme. Après, ils effectuent une visite, avec tous ceux qui sont sur place, dans les ménagers des bénéficiaires. D’une part, c’est pour se rendre compte de l’état des vaches dont ils ont bénéficié et d’autre part pour vérifier s’ils ont bien appris durant la formation.

La visite commence chez Claudine Ndayiragije. Celle-ci démontre sur sa vache, réceptionnée en septembre 2016, les connaissances acquises au CEP. Elle la maintient tout le temps dans l’étable, aménagée devant la maison d’habitation familiale, à la partie arrière. Cela lui permet de garder la bouse dont elle se sert comme fumier pour l’enrichissement du sol.

Les récoltés ont considérablement augmenté

Elle parle de nombreux avantages : « désormais, nous mangeons à notre satiété au sein de ma famille et en plus, variés. Révolu la période où mes enfants et moi n’avions droit qu’à un plat de patates douces », se réjouit-elle tout en témoignant que la vache qu’elle doit au PRODEFI a changé la vie dans sa famille. « Je vivais avant dans la misère, même dans notre propriété, étant très petite et improductive, nous en tirions une récolte insuffisante ».

Madame Ndayiragije fait savoir que la récolte du maïs était tellement insuffisante qu’elle ne pouvait même pas en tirer de la farine : « Ce n’était que des épis à manger grillés ». La récolte des bananes a aussi considérablement augmenté : « Maintenant, un homme adulte ne peut pas soulever seul un régime de banane tirée de mes champs ». Et d’ajouter que la production est allée généralement grandissante : « Pour le haricot, elle est passée de 30 kg à 100 kg, puis à 150 Kg…elle en est aujourd’hui à 250 kg ».

En plus, sa vache, ayant mis bas le 19 mars dernier, elle lui donne du lait dont elle vend une partie. Elle trait elle-même, en raison de l’absence de son mari suite à son travail loin de la famille, 14 litres le matin et 10 litres le soir.

Des 14 litres traits le matin, Claudine Ndayiragije en tire 3 litres le matin pour le veau. Et les 11 litres restants sont destinés à la vente dans une coopérative laitière.

Concernant la production du soir, après en avoir tiré 3 litres pour la consommation du veau, les 6 autres sont pour la famille.

« Plus jamais des dettes »

Pour que les vaches aient de quoi se nourrir toute l’année, même pendant la période de vaches maigres, les bénéficiaires ont appris des techniques de conservation des herbes. Et ceux-ci doivent contenir différents éléments nutritifs tels des glucides, des lipides et des protéines pour que la vache puisse continuer à être productive.

Ariette Ndorimana, 55 ans, habitant de la même colline, assure aussi que les connaissances apprises lui sont d’une grande importance. Une partie des revenus générés par la vente du lait lui épargne des dettes. Ainsi, elle s’achète facilement des semences en plus du fumier.

« Depuis que j’ai acquis la vache, je ne me suis jamais plaint. Je n’avais jamais eu de mon vivant une récolte de 150 kg de maïs et 100 kg du haricot ».

Gaudence Nibogora, habitant de cette même localité, indique avoir appris à soigner elle-même sa vache qu’elle entretient depuis octobre 2015. « Chaque matin, je relève moi-même la température et mesure son poids ».

La température lui permet de savoir si la vache est en bonne santé ou non : « Si elle est comprise entre 36o et 39,5o, c’est qu’elle est bien portante. En dessous de 350 et à 40o et au-delà, ces températures impliquent un mauvais état de santé ». Au sujet du poids, c’est pour qu’elle ait une idée sur la quantité des herbes à la nourrir.

Selon le responsable du programme CEP sur la colline Mugitega, certains bénéficiaires se sont déjà achetés des vélos, des motos dont ils se servent pour le transport des herbes à nourrir leurs vaches. D’autres ont construit de belles maisons qu’ils n’en avaient pas avant et acheté des plaques solaires pour l’éclairage.

Didace Ciza, coordonnateur des projets FIDA dans la région centre (Muramvya, Gitega et Karuzi), exhorte les bénéficiaires à s’occuper convenablement des vaches acquises et surtout à ne pas les vendre. Il leur souhaite d’être des modèles de réussite des projets d’élevage financés par le FIDA dans tout le pays.

En autre, les agri-éleveurs devenus formateurs est un atout majeur dans la réplication des bonnes pratiques d’élevage et d’agriculture même après la fin des appuis des projets.

De son côté, Paul Bankibirwira, représentant de l’administrateur, a appelé les habitants de cette colline de Mugitega à intérioriser les principes de la chaine de solidarité communautaire bovine. Cela pour que chaque ménage

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