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Armée d’une éducation financière, Anésie affronte vaillamment les aléas de la vie

 

"Je m’appelle Ntahonkiriye Anésie, j’ai 58 ans, je suis native de la sous colline Kibimba, en commune Mishiha de la province de Cankuzo. Je mène une vie quasi monotone dans les années 1990. Nous prenions un seul repas la journée ou rien du tout. La toiture de la maison n’était pas assez hermétique, la saison pluvieuse était devenue un cauchemar. Je me limite à vivre une vie assez basique (c’est-à-dire avoir des enfants, travailler la terre et attendre la récolte). Mes enfants sont déscolarisés, les soins de santé sont inaccessibles : quand un enfant tombe malade, la sainte providence le guérit, il nous est difficile de vivre décemment.
Suite à cette situation au sein de mon foyer, mon mari a pris l’initiative, en 2000, de prendre le large et partir en Tanzanie. Il me laisse à la merci de l’extrême précarité avec neuf enfants qu’on avait eus ensemble. L’ainé a 13 ans et la cadette 1 année, elle ne connaîtra pas son père. J’étais laissée pour compte. Il m’est passée à l’esprit, au mieux, des envies de fuites, au pire, des tendances suicidaires. Seuls mes enfants m’ont permis d’oser espérer voir les jours meilleurs, même si cela relevait d’un rêve fou.


Le revirement


Durant cette cadence très douteuse de la vie, j’ai eu vent d’un groupe de caution solidaire (qui va devenir plus tard une coopérative dont je suis membre « Duhuze abarimyi »). Après quelques temps, j’ai pu avoir un crédit au sein de mon groupe pour m’acheter un lopin de terre supplémentaire et ainsi augmenter ma production. Je n’aurais jamais pensé à cette dynamique si j’étais restée assise dans les quatre murs de ma maisonnette, observant le vide nous remplir d’amertume, avec ma progéniture.
Des années plus tard, le PAIFAR-B est venu pour appuyer la coopérative, il nous a fait savoir que nous pouvons contracter des crédits, auprès des Institutions de Microfinance (IMFs), remboursables à un faible taux d’intérêts. Ces termes ne me sonnaient pas du tout avant d’appartenir à la coopérative. Et puis j’ai contacté un crédit de 200.000 FBu qui m’a permis de démarrer avec la culture du riz principalement et des cultures vivrières. La culture du riz que j’ai entreprise a prospérée, j’ai récolté 500 kg de riz. Une partie de cette cagnotte a servi à rembourser le crédit. Après cette vente, je suis resté avec des quantités de riz qui valent 600.000 FBu. Avec 400.000 FBu, j’ai agrandi mes terrains de culture et parvenu à épargner les 200.000 FBu. La motivation d’agrandir mes parcelles prend source au nombre assez large de ma descendance et surtout à la succession. Tout ça sans « l’intervention suprême » du mari.


Après avoir remboursé le premier crédit, je n’ai pas hésité à contracter un deuxième de 300.000 FBu. En plus de la culture dans les bas-fonds et les marais, j’ai fait la culture sur la colline. Cette fois-là le riz m’a rapporté 800.000 FBu. J’ai continué dans le rachat des parcelles de culture. Un autre terrain de 600.000 FBu m’est appartenu. Je suis maintenant accomplie, je pratique principalement la culture du riz et des cultures maraichères. La maison que j’habite a été rénové (encore une fois sans l’aide de mon mari) et je veux la transformer avec un troisième crédit que je vais contracter très prochainement.
Concernant le remboursement des crédits contractés par mes congénères (femmes) de la coopérative, il n’y a pas de pénalités qui nous frappent. Nous respectons à la lettre les termes et conditions du remboursement peu importe la situation socio-économique que nous puissions vivre. Les femmes sont tellement méticuleuses.


Du moment où nous avons l’espace de s’exprimer, et les opportunités d’être appuyé, j’exhorterais à toute femme qui se déconsidère, d’intégrer les groupements communautaires afin de sortir de l’extrême précarité. Avec ou sans l’implication du mari, la femme burundaise peut être le contre-poids dans la lutte contre la pauvreté.


Le Projet d’appui à l’inclusion Financière Agricole et Rurale du Burundi PAIFAR-B, est le 12ème projet du gouvernement du Burundi financé par le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA). Son objectif est de contribuer à augmenter les revenus des ruraux pour une réduction de la pauvreté. Cela à travers le renforcement de l’inclusion financière des populations rurales agricoles et non agricoles, en comblant les écarts entre la demande et l’offre des services financiers et non financiers.
Les bénéficiaires des interventions du PAIFAR-B sont des coopératives, des membres individuels des coopératives, des ménages exerçant les activités génératrices de revenus et les ménages très vulnérables qui reçoivent un transfert monétaire.

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Nous envisageons un monde dans lequel la pauvreté extrême et la faim sont éliminées et chaque famille rurale vit dans la dignité.

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