La nourriture avant tout!
La journée mondiale de l’alimentation (JMA) est célébrée le 16 octobre de chaque année. Au Burundi, la semaine dédiée à l’alimentation a été lancé le 11 octobre à Rutana, sous l’égide du secrétaire permanant au Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage
et les délégués des projets et programmes financés par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), la FAO, et d’autres partenaires techniques et financiers, pour prendre fin le jour de sa célébration. Récit. Les cérémonies de lancement de la semaine dédiée à l’alimentation ont eu lieu sur le site aquacole de Bukemba, en province de Rutana, installé par le Programme National pour la Sécurité Alimentaire et le Développement de la Région de l’Imbo et du Moso (PNSADR-IM), financé par le FIDA. Dans le but de prêter main forte aux agri-éleveurs, trois coopératives ont bénéficiés des prix avec l'appui du PNSADR-IM. Ces prix étaient composés des semences de maïs hybride, de fertilisants et des pulvérisateurs. Emmanuel NDORIMANA, le secrétaire permanent au MINEAGRIE a félicité les agri-éleveur de Rutana et les a encouragés à se regrouper en coopératives et mettre en commun leurs terres pour permettre au gouvernement et aux bailleurs de fonds de mieux les appuyer. Il a aussi annoncé que la journée mondiale de l’alimentation, édition 2021, est célébrée sous le thème :« Ensemble, gérons durablement nos terres, pour une meilleure alimentation et une bonne santé. » La visite des sites Différentes réalisations ont été visitées dont le modèle de stabulation permanente, le marais de Nyamuyonga (35ha) emblavé de maïs hybride distribué par le PNSADR-IM. Ce marais est exploité par 332 membres de la coopérative CORIBU, structurée et encadrée par le PNSADR-IM sous le financement du FIDA. L’objectif de ces visites est de s’enquérir de l’état des lieux des réalisations agropastorales. La visite s’est poursuit dans les marais de Gasa, Gasumo, Gifunzo et Ndaro de 43,6ha. Ces marais sont emblavés de maïs hybride. Les exploitants de ce marais se disent satisfaits de l’appui du Projet d’Intensification de la Production Agricole et de Réduction de la Vulnérabilité au Burundi (PIPARV-B) qui a disponibilisé pour eux des semences, des fertilisants et des produits phytosanitaires. Ils apprécient, par ailleurs, l’encadrement de proximité qui leur a permis de mieux organiser les périodes de semis et de sarclage. La délégation s’est ensuite dirigée à Bubu pour voir les aménagements des courbes de niveau sur une superficie de 60 ha, et puis, elle a visité une parcelle préparée pour la saison culturale A (pour l’année 2022) pour le semis de la pomme de terre à Bugendana/Mwurire ayant une superficie de 5 ha. A Ngozi, dans le marais de Nyamugerera, dans la circonscription de Gatsinde et Buye en commune Mwumba, les plantations du maïs s’étendent sur 25 ha. La délégation conduite par M. NDORIMANA Emmanuel, secrétaire permanant au Ministère de l’Environnement, l’Agriculture et l’Elevage, se fraye délicatement le chemin au travers des tiges de maïs hybride en phase de maturation. La visite coïncide avec la moisson du haricot parsemé entre les plants de maïs. Les moissonneurs auront un coup de main des ingénieurs agronomes faisant partie de la délégation en visite et de toute personne désirant se joindre à eux. Dans son propos, KUBWIMANA Emile, le directeur du bureau provincial de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage (BPEAE) à Ngozi souligne que « pour avoir un tel rendement, les exploitants du marais ont été sensibilisé sur la nouvelle approche de mise en commun des parcelles de culture. Le défrichage, le semis, le sarclage et la récolte se font en même temps, pour tout le monde. » M. KUBWIMANA fait savoir aussi que dans le but de protéger le marais contre les aléas climatiques, il a été introduit la culture de la patate douce tout au long du marais. « Ces cordes de patates douces serviront aussi pour la culture au niveau collinaire. » dira-t-il. Le marais de Nyamugerera est exploité par 652 ménages avec l’appui du Projet d’Intensification de la Production Agricole et de Réduction de la Vulnérabilité au Burundi (PIPARV-B) financé par le FIDA. La célébration Sur les flancs de la colline Nyamugari en commune Buhiga de la province Karusi, un champ de 15 ha est prêt pour recevoir les semences de maïs hybride. Son Excellence Monsieur NDAYISHIMIYE Evariste, Président de la République du Burundi va lancer solennellement la saison culturale A (pour l’année 2022). Les gouverneurs des provinces, les honorables sénateurs et députés, les membres du corps diplomatique, les représentants des organismes internationaux, les forces de l’ordre et de la sécurité, différents cadres du MINEAGRIE, les agri-éleveurs et les journalistes (des médias tant publics que privés) ont répondus au rendez-vous. Les festivités ont débuté par le semis du maïs hybride sur le centre de rayonnement de Nyamugari qui s’étend sur 100 ha et la visite des stands des produits vivriers, tenus par les agriculteurs. Dans son discours, M. RUREMA Déo-Guide, Ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage a fait savoir que la production agricole s’est accrue sur le territoire national. « La mise en commun des parcelles de culture figure parmi les facteurs de cet accroissement de la production agricole. De surcroît, les BPEAE sont en train d’être implantés au niveau des communes pour permettre aux petits producteurs d’avoir, facilement, un suivi de proximité régulier. » souligne-t-il. Les groupes d’animation culturelles entonnent des chants qui mettent en valeur l’activité qui occupe la vie de plus de 80% des burundais. Parmi ces chants, l’adage « Hakora mu nda ! » (traduit littéralement par « La nourriture avant tout !») revient sans cesse. Dans son allocution, S.E.M le Président de la République est revenu sur les orientations du Gouvernement du Burundi en matière de l’agriculture et de l’élevage : « Concernant la protection de l’environnement, le Gouvernement du Burundi, à travers le MINEAGRIE est en train de vulgariser la culture des plantes fixatrices comme le bambou, des plants fruitiers au niveau des ménages et l’amélioration des technique de compostage. En ce qui est de l’augmentation de la production agricole, la pratique de la mise en commun des parcelles de culture s’est avéré être le moyen le plus rapide pour augmenter les rendements, la sensibilisation des opérateurs économiques d’investir dans l’agriculture et l’élevage et la digitalisation du secteur de l’agriculture et de l’élevage. En matière de la valorisation de la production agricole, S.E.M. le Président de la République a souligné que le Gouvernement du Burundi s’attèle à la sensibilisation de la population sur la conservation de la production agricole dans des greniers communautaires, la mise en place des unités de transformation et les bonnes pratiques nutritionnelles. » Sur ce, S.E.M. le Président de la République a remercié les partenaires techniques et financiers, en l’occurrence le FIDA et la FAO qui ne ménagent aucun effort dans l’accompagnement de l’action du Gouvernement dans la lutte contre la pauvreté et la faim. Les cérémonies de la célébration de la 42è journée mondiale de l’alimentation se sont clôturées par la remise des prix aux parties prenantes, qui se sont illustrées par leur engouement, dans le développement du secteur agricole cette année. Parmi ceux-là, figurent les Gouverneurs des provinces Karusi, Gitega et Kayanza, les directeurs des BPEAE desdites provinces, les représentants des groupements de producteurs agricoles ainsi que les coopératives. La JMA a été créée en novembre 1979. Cette journée a, depuis, été célébrée chaque année dans plus de 150 pays, dans le but de sensibiliser le public et les dirigeants sur les questions de la pauvreté et la faim.